L’immigration : le durcissement de la France sur l’octroi de visas

Depuis les années 90, la France a connu une augmentation importante de l’irrégularité dans le cadre de l’immigration. La majorité d’entre elles proviennent de l’Afrique, en particulier l’Afrique du Nord, notamment les ressortissants tunisiens, marocains et algériens. C’est en raison d’une multitude de facteurs et cela entraîne le durcissement de la France sur l’octroi de visas.

Une prise de décision inédite et drastique

Sur Europe 1, le gouvernement, par le biais de Gabriel Attal, a annoncé le durcissement de l’octroi de visas pour les ressortissants tunisiens, algériens et marocains. La mise en vigueur de cette décision par le gouvernement pourra prendre des semaines. Le reproche de la France sur ces pays réside sur le refus de la délivrance des laissez-passer consulaires que les immigrés requièrent pour retourner au pays. Pour les ressortissants marocains et algériens, le nombre de visas connaîtra une réduction de 50 %. Par ailleurs, elle est de 33 % pour les Tunisiens. Selon Gabriel Attal, il s’agit d’une décision à la fois inédite et rigoureuse.

Le problème des laissez-passer consulaires

Lors d’une situation irrégulière, le premier geste à faire est de faire appel à un avocat en immigration de Sos justice. C’est parce qu’une telle situation entraîne le renvoi d’un étranger vers son pays d’origine. Tout d’abord, la France doit être capable de déterminer sa nationalité. Pourtant, un bon nombre d’immigrants recèlent leur origine et peuvent même ne pas disposer des papiers d’identité. Afin de pouvoir y retourner, le gouvernement français compte sur sa coopération avec les pays maghrébins pour l’identification et la délivrance des laissez-passer consulaires. Actuellement, pour le premier semestre, les documents délivrés sont uniquement :

  • 31 pour l’Algérie
  • 148 pour le Maroc
  • 153 pour la Tunisie

Une décision provoquant des réactions

Suite à la décision du gouvernement français, le Maroc l’a qualifié comme injustifiée. Par ailleurs, par le biais de son ministre des affaires étrangères, il conteste les chiffres français. Selon lui, environ 400 laissez-passer ont été délivrés par ses canaux consulaires pour ceux qui se trouvent en situation irrégulière. Il s’agit d’un chiffre pour les huit derniers mois. En outre, pour l’Algérie, la France a pris une décision insipide et démesurée, selon Amar Belani. Cela a entraîné la convocation de l’ambassadeur de France dans les pays. Quant à la Tunisie, aucune réaction officielle n’a été manifestée jusqu’à ce moment.

L’augmentation d’OQTF et la réduction des expulsions

Pendant le premier semestre 2021, les autorités françaises ont visé 7 731 Algériens et cela se traduit par les obligations de quitter le territoire français ou OQTF. Par rapport à la période de 2020, ce chiffre représente une hausse de 47 %. Pour les Marocains, l’augmentation est de 25 % pour un chiffre de 3 301 individus. Quant aux Tunisiens, on connaît une hausse de 43 %, soit 3 424 citoyens. Par contre, ils ont fait face à une baisse pour les autres indicateurs. Il s’agit des placements en CRA ou centres de rétention administrative et les expulsions du territoire. Pour le premier semestre, seulement 22 Algériens ont fait l’objet d’un renvoi.